Dans la commune paisible de Boischampré, l’abandon de chevaux en divagation s’inscrit comme une problématique croissante et alarmante. Depuis le mois d’août, Annick Pichon, habitante de Vrigny, veille avec détermination sur deux chevaux abandonnés sur ses terres, alimentant une colère sourde face à l’indifférence des propriétaires. Face à ce délaissement de plus en plus fréquent, elle interpelle la communauté locale et au-delà, exhortant tous les détenteurs d’équidés à assumer leurs responsabilités et à tendre la main à ces animaux souvent victimes d’un avenir incertain.
Le combat d’Annick Pichon à Boischampré : protéger des chevaux abandonnés en pleine divagation
Les chevaux récupérés par Annick depuis début août restent toujours sans propriétaire identifié malgré les démarches effectuées. Ayant déjà croisé ces deux chevaux errants près de la côte de Francheville dès juillet, puis les retrouvant sur une piste d’entraînement à Vrigny, elle a constaté leur abandon manifeste. Son refuge improvisé dans son herbage témoigne d’une volonté forte de secourir ces équidés, mais aussi d’une frustration liée à l’absence de réaction des détenteurs ou de leur entourage.
L’état médical des chevaux inquiète Annick, notamment celui manifestant des signes symptomatiques de la maladie de Cushing, qui perturbe la santé des chevaux âgés. Avec un âge estimé d’au moins 21 ans, ces équidés en fin de vie méritent une attention particulière, un traitement adapté, et surtout, un foyer stable et aimant.
La complexité administrative et son impact sur la traçabilité des chevaux abandonnés
Annick a engagé des démarches auprès des autorités locales, notamment en sollicitant l’intervention d’un vétérinaire mandaté par la mairie suite à un signalement. Cette visite a révélé que les chevaux sont pucés, mais leur transfert de propriété n’a pas été déclaré, rendant impossible la localisation du véritable propriétaire. Ce genre de situation, où une négligence administrative empêche de retracer les responsabilités, est un frein majeur à la protection des chevaux. Les Haras Nationaux et l’Institut français du cheval et de l’équitation fonctionnent aujourd’hui dans un cadre réglementaire exigeant, auquel tous les propriétaires doivent se conformer pour garantir la sécurité et le suivi de leurs animaux.
Sensibilisation et actions concrètes : mobiliser pour protéger les chevaux à Boischampré et dans l’Orne
La plainte déposée par la maire déléguée de Vrigny reflète un engagement institutionnel désormais nécessaire pour lutter contre ces abandons. Mais ce combat ne saurait être mené sans le relais des associations dédiées à la protection équine comme L’Arche de Noé équine, le Refuge Équin de Normandie, ou encore Cheval Espoir, qui interviennent régulièrement pour secourir et réhabiliter ces chevaux malheureux.
Des fondations reconnues au national, telles que la Fondation Brigitte Bardot ou la Fondation 30 Millions d’Amis, s’impliquent aussi dans ce combat, souvent en synergie avec des groupes comme SOS Chevaux et Le Relais des Crins Libres. Leur travail met en lumière l’importance vitale d’un maillage associatif efficace pour offrir aux équidés une seconde chance et éviter que l’abandon ne devienne une fatalité.
Des initiatives nécessaires pour un avenir durable
Parmi les enjeux majeurs, la sensibilisation des propriétaires reste primordiale. Annick Pichon, en lançant son appel, souhaite éveiller les consciences sur la responsabilité morale et légale liée à la détention d’un cheval. À ce propos, l’Alliance pour le Respect et la Protection des Équidés œuvre pour informer et accompagner les détenteurs dans leurs obligations et droits, encourageant une gestion respectueuse et bienveillante.
À l’échelle locale, des programmes de soutien s’appuient sur des plateformes digitales comme Pet Alert pour retrouver les propriétaires ou trouver des adoptants sérieux. Dans cette perspective, l’orientation vers des organisations compétentes facilite également la prise en charge et le placement des chevaux abandonnés. Ce modèle exemplaire pourrait s’inspirer des Jeux Olympiques d’équitation, où la discipline et le soin accordé aux chevaux sont au cœur des valeurs partagées, rappelant l’engagement éthique indispensable à toute relation avec les équidés.
Le rôle incontournable des refuges et du réseau associatif pour la survie des chevaux abandonnés
Les refuges spécialisés, tels que ceux gérés par Cheval Espoir ou l’Arche de Noé équine, proposent un sanctuaire sécurisé aux chevaux sortis d’un contexte de maltraitance ou d’abandon. Ils offrent à ces bêtes la possibilité de retrouver leur dignité et une vie tranquille en troupeau, souvent sur plusieurs hectares, comme pratiqué déjà par l’association Les Crins de Liberté.
Le rôle de ces structures ne se limite pas à l’accueil, mais s’étend à la sensibilisation des publics au respect des équidés, fustigeant l’abandon comme une faute majeure. Dans l’Orne et au-delà, la mobilisation citoyenne reste l’arme la plus puissante contre la négligence animale.











