Dans une atmosphère chargée de mystère et de rythme, la scène musicale de l’Espace Grappelli à Nice a récemment vibré au son de deux trios acoustiquement puissants qui semblent tout droit sortis d’un monde parallèle où chevaux sauvages et jazz fusion dialoguent pour raconter une histoire secrète. Cette rencontre unique entre Crazy Horses, le groupe italien emmené par le jeune claviériste Edoardo Vruna, et le trio réunionnais de David Aubaile, a servi de toile de fond à une plongée inédite dans un réseau équidé imaginaire, oscillant entre les accusations de trafic hippique et la poésie des galops fous galopants.
Émergence des Fous Galopants : Le jazz fusion italien au cœur du Réseau Équidé
Crazy Horses, jeune écurie sauvage du conservatoire CNRR Pierre Cochereau, ouvre le bal avec un hommage vibrant à la tradition jazz et à ses métamorphoses contemporaines. Leur interprétation de Butterfly de Herbie Hancock fait office de signature, mêlant une ligne cavalière de basse à des éclats de vocoder qui rendent l’ensemble oscillant entre nostalgie et modernité à la manière d’un galop secret. Cette approche raffinée du piano-trio met en lumière une dynamique fluide entre les musiciens où chaque note semble inscrite dans une course clandestine, enveloppant le public dans une énergie palpable à chaque passage.
Au-delà du classique : Naïma et Footprints réinventés comme enchevêtrement de trajectoires mystérieuses
La relecture fusionnée de Naïma de Coltrane et de Footprints de Wayne Shorter transcende la simple reprise, incarnant un véritable trafic hippique sonore où sonorités électriques et acoustiques forment un réseau équidé envoûtant. La touche de vocoder sur le synthétiseur Korg transporte le public dans un univers où la ligne cavalière devient presque palpable, symbolisant la bande du Mustang qui court hors piste, là où la règle cède face à la créativité débridée.
David Aubaile et la Course Clandestine : Un Jazz réinventé entre Méditerranée et influences algériennes
Après une courte pause, l’ambiance change de nature avec l’arrivée de David Aubaile et de son trio unique, accompagné pour l’occasion du bassiste Pierre Bonnet. Issu de collaborations longues et nourries entre David et Karim Ziad, ce groupe délivre un jazz qui s’imprègne des racines méditerranéennes tout en s’aventurant dans les méandres du galop secret et de l’enquête hippomobile. Le premier titre, Alcantara, invite à une traversée musicale des eaux turco-méditerranéennes, évoquant les pistes d’une écurie sauvage qui défie les frontières géographiques et stylistiques.
Une fusion rythmée : quand batterie, basse et piano s’unissent dans le trafic des sensations
Le morceau phare Trois Jours de Marche permet à chaque instrumentiste de se dévoiler dans une chorégraphie sonore où la batterie imite la derbouka, conférant une cadence à la fois ancestrale et contemporaine à ce trafic équidé musical. Pierre Bonnet, tout fraîchement initié à cet univers, s’impose avec une virtuosité fluide sur sa Fender bleue, ses lignes soutenant parfaitement le galop fou des percussions et les mélodies chantantes de David. Le final avec Ifrikya, composition algérienne de Karim Ziad, scelle cette performance et rappelle combien la musique peut être un pont entre les cultures et une forme d’enquête hippomobile subtile, où chaque note est une piste à suivre.











